EDITORIAL – Haro sur la corruption

EDITORIAL
Haro sur la corruption

La dernière parution de cette newsletter a été consacrée entièrement à la commande publique durable, tandis que celle-ci met en relief des articles sur le renforcement des capacités, le système de marchés publics et la lutte contre la corruption objet de cet éditorial.

En effet, nous savons que lorsqu’un secteur génère d’importantes sommes d’argent, atteignant des milliards de francs CFA, des millions de dollars voire des euros, la corruption risque de s’y implanter.

C’est le cas des marchés publics, un domaine qui, de l’avis de tous les analystes, a été fortement touché par ce fléau. Composée des

marchés publics, des délégations de service public et des contrats de partenariat public-privé, la Commande publique constitue un enjeu majeur de développement économique et social pour les Etats. La preuve par l’exemple avec la zone de l’Uemoa où elle représente entre 15 et 17% du Produit intérieur brut des Etats membres. C’est ce qui suscite des appétits chez certains qui sont prêts à tout pour prendre le dessus, même à corrompre. Dès lors, il est essentiel de prendre des mesures pour améliorer la transparence et la reddition de comptes dans le processus d’attribution des contrats publics et surtout sanctionner les personnes impliquées dans la corruption.

C’est pourquoi certains pays, malgré leurs efforts, tentent de prendre le taureau par les cornes. Parmi les exemples, on peut mentionner Madagascar où les autorités avec l’appui de partenaires ont eu à élaborer un Guide des bonnes pratiques, ainsi que des formations régulières sur le sujet. Une situation d’urgence car les répercussions de la corruption dans le domaine de la commande publique sont dévastatrices pour le progrès d’un pays. En réalité, les fonds publics détournés peuvent servir à financer des projets de développement tels que des écoles, des hôpitaux et des infrastructures routières.

Plutôt que de faire prospérer une minorité corrompue de l’élite.