SENEGAL | L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : Une opportunité prometteuse pour la commande publique ? Le Directeur de la Réglementation et des Affaires Juridiques (DRAJ) de l’ARCOP Sénégal nous éclaire sur ce sujet.
Lors du colloque international sur l’intelligence artificielle et le droit africain, qui s’est tenu à Dakar, le Directeur de la Réglementation et des Affaires Juridiques (DRAJ) de l’ARCOP a présenté un sujet articulé autour de deux sous-thèmes. Le premier sous-thème portait sur la régulation et la gouvernance de l’intelligence artificielle dans les affaires, mettant en avant les principes d’ordre public tels que la transparence, l’égalité de traitement, la concurrence saine et loyale, ainsi que la bonne gestion des deniers publics, selon le point de vue du régulateur.
Pour assurer le respect de ces principes, des règles de procédure comme l’appel d’offres ouvert, qui est le mode de passation de droit commun, exigent la diligence, le respect des délais et des comportements visant à préserver l’intégrité de la procédure.
Le Dr. Baye Samba Diop a rappelé que, au Sénégal, l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) et la Direction Centrale des Marchés Publics (DCMP) jouent un rôle crucial en assurant le contrôle tant préventif que répressif. Il a également mentionné le rôle des cellules et commissions de marchés au sein des autorités contractantes, chargées respectivement de vérifier la conformité des dossiers et de procéder à l’ouverture des plis, à l’évaluation des offres et à l’attribution provisoire.
Quant à l’intelligence artificielle, le Dr. Diop a souligné son potentiel pour révolutionner le rôle des acteurs du système de commande publique, soulignant l’importance cruciale de données de qualité et de la neutralisation des risques de cybersécurité. Il a encouragé à saisir cette nouvelle révolution comme une opportunité pour éviter les risques d’obsolescence du système de commande publique. À titre d’exemple, il a illustré comment l’IA pourrait faciliter un sourcing efficace pour l’évaluation des besoins et la mise en œuvre de la stratégie de passation des marchés, comme c’est déjà le cas en France.
Cet evenement a rassemblé des professionnels du droit, des enseignants-chercheurs, des chefs d’entreprise, des juristes d’entreprise, des spécialistes de l’intelligence artificielle et d’autres parties intéressées pour réfléchir sur l’intelligence artificielle et le droit des affaires à l’échelle africaine.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !