EVENEMENT : SEMAINE « LE CLIMAT – UNE GESTION INTELLIGENTE DES INVESTISSEMENTS PUBLICS EN AFRIQUE »

LUNDI 4 AVRIL 2022 JEUDI 7 AVRIL 2022   |  REUNION VIRTUELLE

 CONTEXTE

Le changement climatique a un impact de plus en plus marqué sur le continent africain, affectant les plus vulnérables et contribuant à l’insécurité alimentaire, aux déplacements de population et au stress sur les ressources naturelles. Depuis 2020, le bilan humain et économique a encore été alourdi par la pandémie de COVID-19. Selon un récent rapport des Nations Unies, le nombre de catastrophes liées au changement climatique, telles que les inondations et les vagues de chaleur, a quintuplé au cours des 50 dernières années, tuant plus de 2 millions de personnes dans le monde et coûtant 3,64 milliards de dollars en pertes totales. Plus de 91 % des décès sont survenus dans des pays en développement, dont beaucoup se trouvent sur le continent africain. En outre, l’Afrique est confrontée à un déficit significatif d’infrastructures. Près de 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont, par exemple, pas accès au réseau électrique et la région a des besoins importants en d’autres infrastructures essentielles. La Commission économique pour l’Afrique estime que pour promouvoir l’accès aux services dans les secteurs clés et stimuler la transformation économique du continent, des centaines de milliards de dollars devraient être investis chaque année dans les secteurs sensibles au climat, tels que les infrastructures, l’agriculture, l’énergie et l’eau.

Comme l’a souligné le G20, des infrastructures physiques résistantes sont essentielles pour atteindre les objectifs de développement durable, notamment la croissance inclusive, la réduction de la pauvreté et la bonne gouvernance. Dans ce contexte, l’amélioration des systèmes de gestion des investissements publics est essentielle pour répondre aux besoins de développement des infrastructures en Afrique. De nombreux pays africains cherchent à augmenter la part des dépenses publiques en capital pour accélérer la croissance et la réduction de la pauvreté. Il est donc important de veiller à l’optimisation des ressources et à améliorer le rendement des investissements dans les infrastructures. Le changement climatique pose une nouvelle série de défis à la gestion des investissements publics, car il introduit de nouvelles conditions environnementales et sur les marchés pendant toute la durée de vie des investissements. Les infrastructures sont susceptibles d’être endommagées et perdues en raison de l’intensité accrue des phénomènes météorologiques extrêmes. L’évolution des conditions du marché à mesure que le monde se décarbonise affectera la viabilité économique des actifs. L’incapacité à prévoir les conditions climatiques et économiques futures met non seulement en danger les infrastructures et les biens publics, mais accroît également la vulnérabilité des ménages et des entreprises.

Une gestion intelligente des investissements publics face au changement climatique est une opportunité pour les pays individuels – et pour l’Afrique dans son ensemble – d’effectuer la transformation vers un développement faible en carbone et résilient. Un système de gestion des investissements publics intelligent sur le plan climatique est un outil important pour les gouvernements afin de mettre en œuvre leurs engagements en matière de changement climatique au niveau national et dans tous les secteurs. Sans la discipline d’un système d’investissements publics qui fonctionne bien, il sera presque impossible pour les pays de faire face au changement climatique par le biais d’investissements publics et privés.

Le 19 octobre 2021, la Banque mondiale et la Coalition des ministres des finances pour l’action climatique ont co-organisé, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, un évènement de haut niveau sur « Le Climat – une gestion intelligente des investissements publics en Afrique » réunissant des ministres Africains des finances et du plan, des personnalités actives en matière de changement climatique, les vice-présidents régionaux AFW et AFE de la Banque mondiale.

Sur le fondement de ces discussions et des orientations stratégiques débattues lors de cet évènement, la semaine « Climat – Gestion intelligente des investissements publics » permettra de débattre des principes fondamentaux et des actions concrètes à mettre en œuvre pour intégrer la problématique du changement climatique dans la gestion des investissements publics en Afrique. La semaine de travail permettra les échanges d’expériences et bonnes pratiques entre pays, l’identification d’actions concrètes pour mieux intégrer le changement climatique dans les aspects institutionnels, et la présentation des outils élaborés par la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et d’autres partenaires pour mieux soutenir les pays dans la mise en œuvre de leur politique climatique.Programme de la Semaine 4-7 avril-FR