Burundi : Renforcement des compétences et des connaissances des agents, une priorité
Une Commande publique efficace et transparente a besoin d’un personnel qualifié, à même de comprendre les enjeux y relatifs. Le Burundi semble l’avoir bien compris. Ainsi, lors de la Semaine de la Commande publique (12-17 février), le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a souligné que son pays est en train de tout mettre en œuvre pour offrir aux agents concernés la possibilité d’apprendre et d’appliquer de nouvelles connaissances et compétences pour mieux accomplir leur travail.
Cet aspect, et celui portant sur la meilleure stratégie à mettre en œuvre pour « offrir à l’individu la possibilité d’apprendre et d’appliquer de nouvelles connaissances et compétences pour mieux accomplir son travail » sont les grands chantiers de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) du Burundi, déclinés par son Directeur Général à l’ouverture de la semaine dédiée à la Commande Publique (Procurement Week).
Elle s’est tenue du 12 au 17 février à Bujumbura. Le Sénégal était représenté par le Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), Monsieur Saer Niang. Plus de 150 personnes constituées par les délégués des secteurs publics et privés, des organisations professionnelles et des représentants des Institutions étatiques du continent et des experts en provenance d’autres parties du monde ont pris part à cette grand-messe de la commande publique. Honorable Nduwimana Jean Claude a auparavant dressé un état des lieux de l’ARMP du Burundi, évoquant ses défis que sont : « l’insuffisance des moyens matériels et humains pour une bonne couverture nationale ; l’insuffisance de renforcement des capacités du personnel ; le peu d’engagement de certains acteurs de la commande publique dans la démarche de faire rigoureusement respecter la loi des marchés ».
Autant d’insuffisances qui donnent au thème de la rencontre, « investir dans le capital humain pour améliorer la performance de la commande publique », toute sa pertinence et un intérêt capital pour les burundais, de l’avis du patron de l’ARMP du Burundi.
Selon lui, « le management du capital humain ouvre une nouvelle piste pour améliorer la performance globale de la commande publique » qui nécessite des compétences très pointues et variées dont certaines sont listés par l’Honorable Nduwimana Jean Claude qui évoque l’expertise juridique, la connaissance approfondie des procédures de contrats complexes et des procédures de passation des marchés publics ; la capacité d’analyse, d’évaluation et de synthèse ; la qualité relationnelle ; le sens de l’organisation ; la rigueur et l’autonomie. C’est pourquoi il a appelé, dans son discours, le gouvernement burundais à considérer la formation comme un investissement plutôt qu’une dépense courante. Une meilleure implication de l’Etat devra consister en la création d’organismes professionnels de passation des marchés et leur donner les moyens d’approfondir le professionnalisme de leurs membres et un soutien aux établissements d’enseignement et de formation en matière d’approvisionnement et dans l’élaboration et la révision des programmes d’études afin de garantir qu’ils répondent aux besoins et aux défis du marché.
Cette rencontre a été l’occasion pour les participants d’échanger sur l’accès à la commande publique pour les PME appartenant aux femmes du Burundi, la gestion de la commande publique et budget programme, les partenariats public-privé, le règlement des différends et la digitalisation entre autres.
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